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Le Système des Banksters

INTRO

Comme pour tout un chacun, 2008 et la crise financière nous a laissé un goût amer. Il est des situations qui, si exceptionnelles soient-elles, appellent l'interrogation, et l'analyse pragmatique ou scientifique, dénuée d' a priori politique.

Ainsi en est-il de la crise financière que nous avons vécu en 2008, avec comme conséquences un sauvetage en dernier ressort par la puissance publique, à grands renforts de milliards d'euros pour ce qui concerne le cas français.

La théorie financière libérale chère à Milton Friedmann, postule qu'il n'y ait aucune entrave à la libre circulation des capitaux, des prêts et des emprunts de monnaie. Il en résulte une situation théorique où les marchés atteignent leur "équilibre", rendu possible par la meilleure adéquation du capital et du risque. Cette allocation des capitaux et des risques se fait à travers le choix tactique (portefeuilles de marchés) par les acteurs du monde économique ou financier, portefeuilles d'actifs économiques ou financiers. Dans le domaine financier, ils peuvent revêtir plusieurs formes:  fermes ou conditionnels, actifs physiques(obligations, actions, indices ou paniers d'actions, matières premières, forex) ou dérivés( Swaps).

Le bug de ce système provient du fait qu'un virus peut s'y installer et s'y développer, sans que le marché ne s'en aperçoive, et menacer son équilibre.

Pour nous, et de manière analogue au langage médical ou informatique, un virus en matière financière est constitué par une bulle spéculative, qui peut être intentionnelle (junk-bonds, subprimes), qui entraîne par sa croissance exponentielle (permise par les dérivés et les injections de liquidités) et transversale (permise par la titrisation ou structuration de titres) d'atteindre le système financier dans sa globalité et de devenir un risque systémique , c'est-à-dire menaçant d'effondrement le système qui l'a engendré.

Force est de constater que les fervents défenseurs de la théorie des marchés arrêtent leur théorie quand le risque systémique se manifeste, comme en 2008 avec l'effondrement de la banque Lehmans Brothers. Le séïsme qui a déferlé dans le monde financier s'est aussitôt manifesté par une crise de confiance et de crédit sans précédent, mettant au jour l'interdépendance des intervenants bancaires. L'absence de confiance débouchant sur une absence de liquidité sur tous les marchés interbancaires de gré à gré, sur tous types de "sous-jacents", du simple prêt /emprunt au jour le jour, sur les opérations de change, jusqu'aux négociations plus complexes de dérivés, provoquant une absence de références pour les cotations et les évaluations de portefeuilles. Bref la catastrophe.

Les théories libérales de marché ont donc laissé place aux discussions et débats politiques sur l'intérêt général de sauver un système bancaire voué à sa perte, avec l'explication très médiatisée des conséquences néfastes pour les agents économiques , voir le chaos annoncé et largement relayé par ces mêmes médias. La théorie libérale a laissé place au "Too big to Fail".

Pour la France, un sauvetage a été effectué avec des prêts garantis par l'Etat français à hauteur de 350 Mds d'euros (Bail out). Les dirigeants politiques en place à l'époque (l'équipe SARKOSY) ont affirmé que cela ne coûtait rien à la France. Son successeur (HOLLANDE) , bien qu'ayant promis de s'attaquer à la réforme bancaire , n'a en fait rien changé avec la nouvelle loi bancaire de Juillet 2013. Pire, le Fonds de garantie des dépôts des particuliers qui sert pour la garantie à 100000€ est fusionné depuis cette Loi bancaire avec le Fonds de résolution bancaire, et qui s'appelle désormais le "FONDS de GARANTIE des DEPOTS et de RESOLUTION", sous-capitalisé en cas de manifestation d'une crise financière systémique comme en 2008. 

LA PILULE EST GROSSE A AVALER!

Nous nous proposons à travers ce blog de quantifier "financièrement" la situation de l'Etat français et de nos concitoyens vis a vis de ce risque de sauvetage, en identifiant les options cachées, et en utilisant le marché financier des dérivés comme mesure de ce risque optionnel.

Et d'en déduire que nos gouvernants, ne prenant aucune décision politique forte pour contrebalancer cette situation de risque potentiel, caressent l'appareil financier qu'ils laissent prospérer, et appauvrissent le budget de l'Etat - et donc le citoyen d'un manque à gagner très important, même si ce risque de perte ne se matérialise pas. 

Cette situation est donc anachronique, à une époque où paradoxalement le citoyen est mis à contribution, mis à mal par des plans d'austérité consistant en des hausses de prélèvements fiscaux (impôts, taxes, TVA...) et des ponctions dans les prestations de l'Etat (prestations sociales, retraites, ...) . Alors qu'en moyenne le coût des sauvetages bancaires a été estimé par une Etude de la World Bank à 12.8% du PIB dans les pays industrialisés. Ci-après un extrait du document que nous pouvons faire suivre sur demande.    world_bank_analyse_cout_crise_financiere_extrait

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  • Evaluation financière ex ante des risques que le système financier fait supporter à la collectivité, pour une solution alternative au strict rétablissement d'un Glass Steageal Act à la Française.
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