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Le Système des Banksters est un blog qui a pour objectif de contribuer à modéliser le risque que le système Financier fait encourir à notre Etat, c'est à dire à nous concitoyens en dernier ressort. Ce risque , quand il est subi par les populations comme cela fut le cas après 2008, a eu pour conséquence un début de prise de conscience de la population. Dans les médias, on a pu nommer Banksters les responsables des grands établissements financiers comme Lehmans en son temps, mais aussi Goldman Sachs, JP Morgan, HSBC, RBS, ..... et chez nous BNP Paribas, Société Générale, BPCE, Credit Agricole, DEXIA... en ce sens qu'ils sont apparus comme de purs gangsters opérant un braquage sur les économies de nos pays quand il s'est agi d'organisrer leur sauvetage.
Le système libéral et sa partie la plus technique de la Finance, le marché des dérivés, sont ainsi constitués qu'il permettent, en extériorisant les données qu'il nous fournit d'analyser et donc de quantifier ce risque afin d'en tirer des conclusions utiles au citoyen ou à l'homme politique.
L'idée n'est pas de gérer le risque comme des opérations de marché en portefeuille: cela est impossible car d'une part le risque sous-jacent est systémique, et donc d'autre part, il n'existerait pas la contrepartie AAA permettant aux Etats de couvrir ce risque; Seuls les Etats, et donc la collectivité, sont susceptibles de prendre ces risques en dernier ressort.
Les stratégies économiques des politiques choisies par les gouvernants peuvent: soit accepter ce risque comme c'est le cas aujourd'hui dans la plupart des pays y compris en France, soit décliner ce risque et imposer une séparation des banques..
Le débat est aujiourd'hui plus que jamais d'actualité puisque même aux USA, un Sénateur (Senateur Warren) introduit une requête pour restaurer le Glass Steagall Act, par lequel réapparaitrait une stricte séparation entre les banques de dépôt et de crédit, et les banques d'investissement (dites spéculatives). En France, le plusieurs partis politiques pronent la même séparation (Aile gauche du PS, Front de Gauche dans toutes ses composantes, EELV, Solidarité et Progrès).
Pourtant une autre voie est aussi possible: quantifier ce risque et le tarifer.
Quantifier ce risque ex-ante permettrait éventuellement à nos politiques de mettre en place un système de licence ou d'assurance a priori, et permettrait aux Etats de prélever une prime - redevance sur le système financier en amont de leur activités spéculatives.
Si la politique choisie par le pays accepte de porter le risque de sauvetage en dernier ressort, alors une facturation pourrait être faite. Bien entendu les banques non risquées auraient une redevance très faible , et les banques spéculatives et risquées une redevance très forte.
Loin d'interdire la présence des deux types d'activités au sein d'un même établissement, ou de décrêter un Glass Steagall Act, la mise en place d'un tel système pourrait induire chez les actionnaires de ces Etablissements, grâce à de purs raisonnements libéraux d'optimisation financière, des décisions vertueuses de séparation en 2 des banques ayant les deux types d'activité, pour ne pas faire porter la redevance sur l'ensemble du bilan concerné et conformément aux théories financières, concentrer le coût de cette redevance sur l'activité dont on espère le ROE (Return on Equity) le plus fort, c'est-à-dire l'activité de banque d'Investissement.
La conséquence de la mise en place d'un tel système, est que, si sauvetage il y avait, celui-ci apparaîtrait plus acceptable politiquement pour la collectivité, qui aura perçu en amont une rémunération, compensant tout ou partie de ce risque. Ce système permettrait une ponction financière sur la planète Virtuelle Finance et renverserait donc la vapeur. Une ponction sur le système des Banksters...
Alors qu'aujourd'hui le citoyen subit aujourd'hui ce risque sans contrepartie, et sans en avoir réellement conscience, la mise en place de ce système permettrait l'acceptabilité politique d'un éventuel sauvetage bancaire. Il contribuerait de plus à alimenter positivement en amont les budgets des Etats, qui en ont un besoin crucial.
